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Les Avalanches

Les Risques liés aux Avalanches en Montagne

Extraits du guide montagne "Avalanches" 2004/2005 édité par Meteo France, que vous pourrez téléchargez dans son intégralité au format PDF sur cette page.

Neige et manteau neigeux

Rien de plus changeant que l'élément sur lequel évoluent les adeptes des sports de neige. C'est à la fois une source de plaisir et de danger. Les chutes de neige successives s'accumulent tout au long de la saison pour constituer ce que l'on appelle le manteau neigeux. Sa composition n'est pas figée une fois pour toutes. En effet, dès que la neige se dépose au sol, et même parfois en cours de chute, elle commence à se transformer selon des phénomènes physiques en relation avec les conditions météorologiques. Ces modifications de forme et de taille, parfois spectaculaires, peuvent avoir de multiples causes : nouvelles chutes, vent, refroidissement ou réchauffement de l'air, répartition verticale de la température dans la neige, etc. Le résultat en est un manteau stratifié, sorte de millefeuille composé de couches correspondant à chacune des chutes de l'hiver. Selon les caractéristiques de ces couches et la façon dont elles sont empilées, le manteau neigeux peut devenir stable ou instable, ce qui peut dans ce dernier cas entraîner spontanément des avalanches ou faciliter leur déclenchement.

Les 3 types d'avalanche

Une avalanche est une masse de neige qui dévale une pente à plus ou moins grande vitesse. Schématiquement, on distingue trois familles d'avalanche caractérisées chacune par le type de neige mise en cause dans le mouvement initial : l'avalanche de neige récente, l'avalanche de plaque dure, et l'avalanche de neige humide (ou de fonte). Mais la réalité est souvent complexe et, au cours de son trajet, une avalanche peut changer de caractéristiques.

L'avalanche de neige récente

La neige mise en mouvement est peu évoluée, sèche ou humide, pulvérulente ou de faible cohésion. Sa masse volumique est le plus souvent inférieure à 200 kg/m3. Les avalanches spontanées se produisent pendant ou peu après les chutes de neige alors que le risque de déclenchement par le skieur peut persister plusieurs jours. Ces avalanches se caractérisent soit par un départ ponctuel, soit par une cassure linéaire. Dans le cas d'un départ ponctuel, l'avalanche s'élargit vers l'aval (trace en forme de cône ou de poire). Les cassures linéaires concernent une neige dont la cohésion est faible mais suffisante pour se comporter initialement comme une plaque friable. Ce dernier type de déclenchement d'avalanche provoque beaucoup d'accidents. Il est d'autant plus dangereux que l'aspect poudreux de la neige de surface ne donne pas l'impression d'un matériau pouvant subir une fracture linéaire (comportement de plaque). Que le départ de l'avalanche soit ponctuel ou linéaire, son écoulement et son ampleur dépendent de plusieurs facteurs : quantité de neige mobilisable, qualité (sèche, humide), température et densité de la neige, topographie (nature du sol, déclivité, longueur de la pente). Leur écoulement se fait soit en surface comme un fluide dense soit sous forme d'aérosol, mélange de neige et d'air (avalanche de poudreuse). Les plus grosses d'entre elles, qui déferlent à très grande vitesse (jusqu'à 200 à 300 km/h) peuvent provoquer d'énormes dégâts. La zone de dépôt de ces avalanches de poudreuse est parfois difficilement détectable car elle s'étend sur une vaste superficie.

L'avalanche de plaque dure

Moins difficiles à déceler que les plaques friables, les plaques dures sont également très dangereuses pour les skieurs. La rupture initiale intéresse une neige de bonne cohésion, d'une masse volumique de 200 à 400 kg/m3. La cassure, toujours très nette, se propage rapidement suivant une ligne brisée. L'instabilité de ces plaques tient essentiellement à la présence d'une sous-couche fragile. Leur équilibre précaire peut être rompu sous l'effet d'une faible surcharge. Une variété de plaques, dites plaques à vent, se forme sous l'action du vent ou après une chute de neige. Brisés par le vent, les cristaux sont réduits en fines particules qui, en se déposant au sol, prennent rapidement une bonne cohésion. Ce qui explique également la formation des corniches au voisinage des crêtes. Les zones d'écoulement et d'arrêt de ces avalanches sont parsemées de blocs tabulaires de neige dure.

L'avalanche de neige humide (ou de fonte)

Ce type d'avalanche est directement lié à la présence d'eau liquide (fonte superficielle, pluie, etc.). La neige « mouillée » a une masse volumique élevée (350 à 500 kg/m3 en moyenne). Ces avalanches se produisent au cours de réchauffements importants, accompagnés ou non de pluie. Les plus typiques des avalanches de neige humide sont les avalanches de printemps qui se produisent dans les pentes bien ensoleillées. Elles peuvent intéresser des versants ou être canalisées dans d'étroits couloirs. Leur écoulement se rapproche de celui de la lave : les vitesses sont relativement faibles, de l'ordre de 20 à 60 km/h, mais ces avalanches ont un grand pouvoir d'érosion et, pour les plus importantes, une grande puissance dévastatrice. Les dépôts, parfois de plusieurs mètres d'épaisseur, sont constitués de blocs informes de neige très dense. Il n'est pas rare d'en trouver des restes en bas d'un couloir alors que le printemps est bien avancé.

l'échelle européenne du risque d'avalanche

Cette échelle comporte cinq indices correspondant à cinq niveaux de risque basés sur l'accentuation et l'extension géographique de l'instabilité du manteau neigeux. L'échelle européenne n'a donc de sens que sur une zone assez vaste au relief suffisamment varié (pentes, exposition, altitude).

Partant du principe que le risque zéro n'existe pas en montagne, l'échelle est cotée de 1 à 5. La probabilité de déclenchement provoqué par le skieur (le surfeur ou le raquettiste) croît avec la valeur des indices.

Chaque indice caractérise l'état de stabilité du manteau neigeux avec en corollaire l'activité avalancheuse prévue en terme de nombre d'avalanches (isolées, plusieurs, nombreuses) et de leur taille (petite, moyenne, grosse). Pour les indices 1, 2, 3 et 4, on distingue les déclenchements spontanés de ceux provoqués. En risque de niveau 5, l'instabilité est telle que cette distinction n'est plus nécessaire.

Les déclenchements provoqués sont ceux qui proviennent d'une action volontaire (déclenchement préventif par explosif ) ou involontaire (surcharge due au passage d'un skieur, d'un raquettiste, par exemple). La surcharge nécessaire pour qu'il y ait déclenchement est d'autant plus faible que l'instabilité est marquée. à titre indicatif, un skieur isolé impose une faible surcharge, un groupe de skieurs trop proches les uns des autres impose une forte surcharge.
Les avalanches peuvent aussi se produire spontanément, sans action extérieure, sous les seuls effets des contraintes existantes dans le manteau neigeux.

Important : l'indice chiffré ne fournit qu'une information limitée. Seul le bulletin d'estimation du risque d'avalanche (BRA) précise les conditions de neige, le type de risques ainsi que leur localisation en fonction de l'altitude, de l'orientation ou encore du créneau horaire.

Voir l'Echelle Européenne de risque d'Avalanche



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